Mots dits, mots lus à la bibliothèque jeunesse de Hêvié, Bénin

https://motsditsmotslus.com/event/mots-dits-mots-lus-a-la-bibliotheque-de-la-jeunesse-de-hevie/

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Atelier d’écriture créative à la Médiathèque du Lamentin, Martinique

Juillet 2022

Atelier d’écriture créative avec Euphrasie Calmont à la Médiathèque du Lamentin, Martinique.

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La grand-mère, cette femme éternelle

Présentation de La grand-mère, cette femme éternelle.

Cela se passe avec Carrefour des Cultures Africaines

le 11 Mars 2022

27 rue Jules Brunard

69007 Lyon

11 MARS 2022 de 16H00_Visio Lyon

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La grand-mère, cette femme éternelle au Carrefour des Cultures Africaines

le 11 Mars 2022 à 16h 30, heure de Paris

27 rue Jules BRUNARD

69007 LYON

C’est avec Carrefour des Cultures Africaines

https://carrefourculturesafricaines.org/2022/02/23/grand-mere-cette-femme-eternelle/

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Euphrasie Calmont dans le Concours de dessins 2021, entre les jeunes d’Orléans et de Parakou

Concours de dessins entre 125 jeunes d’Orléans et 80 jeunes de Parakou,

dans le cadre du partenariat Orléans-Parakou, 6è édition, 2021.

La semaine du partenariat va du 19 au 28 novembre 2021.

Voyez comme nos jeunes ont du talent!

La ville d’Orléans me nomme marraine.

Gratitude!

La République du Centre parle de nos jeunes.

La République du … (Lire la suite)

Euphrasie Calmont dans le Partenariat Orléans-Parakou, 6è édition, 2021

Partenariat Orléans-Parakou 6è édition, 2021

Semaine du partenariat: du 19 au 28 novembre 2021

Concours de dessins entre 125 jeunes d’Orléans et 80 jeunes de Parakou.

Voyez comme nos jeunes ont du talent!

La ville d’Orléans me nomme marraine de l’événement.

Gratitude!

Concours de dessins 2021 / Jeunes d’Orléans et de Parakou

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Les mariés

 

Ils étaient là.[1]

Je les ai vus.

Que dis-je ?

Je les ai accompagnés.

Vingt ans de vie commune,

Trois grands enfants déjà,

Ils avaient.

A l’église, au bras de son fils aîné,

La mariée entra.

 

Et j’ai dit : « ah ! L’amour !

Ça n’a pas d’âge ! »

 

Ils étaient là.

Je les ai vus.

La mariée dans sa robe gonflante

Etait tout à fait pareille à une jeune fille.

Effet de maquillage ?

Non, pas vraiment !

Tout paraissait naturel.

De temps à autre, elle ajustait son corset ;

Et c’était tout naturel.

 

Ils étaient là.

Je les ai vus.

Le marié ? Il avait l’œil à tout.

Une super star de cinéma, on dirait.

Il riait au moindre flash,

Prenait des poses amusantes,

Décontractées, enjouées, flatteuses,

Comme dans un film.

Et c’était comme s’il n’avait jamais

Rien fait d’autre que cela.

 

Ils étaient là.

Je les ai vus.

Un film se jouait.

Un film de la vie, dans la vie

Se jouait.

Je me demandai : « Y a-t-il un âge,

Un âge pour aimer ?

Un temps pour aimer ?

Un lieu pour aimer ?

Pas sûr ! Pas sûr, non !

 

J’ai connu cet autre enfant de six ans

Qui, dépité, m’expliquait : « Mon amoureuse

N’a pas pu venir à ma fête. Elle est dans

La ville d’à côté où sont affectés ses parents ».

 

J’en connus aussi un qui fit son mariage posthume[2]

On a connu d’autres qui attendaient la retraite

Pour se marier ou pour le contraire,

Oui ! Pour divorcer.

Ils attendaient que les enfants grandissent,

Que les enfants finissent leurs études,

Que les enfants se marient ;

Enfin, que les enfants n’en souffrent point.

Puis eux, eux les vieux, ils divorcent,

Croyant ne plus avoir de dettes envers quiconque,

Croyant avoir tout accompli.

 

On a vu aussi un mariage annulé,

Oui, annulé pour cause de non virginité [3]

Nous a-t-on dit.

 

Je me demandai : »Y a-t-il un âge,

Un âge pour aimer ?

Un âge pour désavouer ?

Un temps pour désavouer ?

Un lieu pour désavouer ?

 

Mariage, joie !

Divorce, joie ou soulagement ?

Amour et mariage,

Qu’y a-t-il de commun ?

 

Et moi, et moi, je vois, je regarde,

Je regarde tout ce méli-mélo

De sentiments et d’actes posés.

 

L’enfant, les enfants, les grands, les seniors,

Tous aiment et n’aiment plus ; aiment à nouveau,

Parfois les mêmes personnes et parfois d’autres,

Et la vie va et va toujours.


[1] Mariage le 28 Juin 2008, Eglise Saint-Benoît de Hautepierre, à Strasbourg.

[2] Jean-Louis 68 ans qui avait vécu avec  Martine, pendant une vingtaine d’années, se mariait le 26 Juillet 2008, civilement avec cette femme décédée quatre ans plus tôt à 52 ans.  Le couple devait se marier à la retraite, mais la compagne a disparu deux mois avant la date du mariage. En pareils cas, c’est le Président de la République qui donne son accord ; accord obtenu ici, à la troisième tentative.

[3] En avril 2008, le tribunal de grande instance de Lille annule un mariage. Marié le 8 juillet 2006, l’époux décide de la  séparation dès le lendemain et assigne en justice son épouse le 26 juillet 2006. Pourquoi ne divorcent-ils pas ? « Le divorce sanctionne un manquement aux obligations issues du mariage … Ici, il y a un vice dès le départ. » explique l’avocat du marié.

Paru dans le France-Antilles du 5 Août 2008