Mon aperçu sur « La Caravane du Livre et de la Lecture », à la demande de la Librairie Notre-Dame de Cotonou, BENIN.

J’ai eu une expérience exceptionnelle de « La Caravane du Livre et de la Lecture », édition 2011, avec la « Caravane » de :

• La Librairie Notre-Dame de Cotonou, représentée par Mme Prudientienne Gbaguidi et Mme Joséhine Hédiblé
• La Librairie Buffalo, Mme Christel Noudjinlodo
• SONAEC, Mr Claude Achkar, Mme Rosemonde Adahé, Mme Emmanuelle Zohoungbogbo
• La librairie Bon Berger, Mme Sabine Hounsa.

 

Qu’est-ce donc que « La Caravane du Livre et de la Lecture » ?

Le terme caravane nous fait penser à un convoi, à une roulotte et encore à une troupe. Le livre est un ouvrage créé de toutes pièces par des écrivains. La lecture en est le décryptage.

Les trois termes, caravane, livre et lecture ont été associés pour désigner une initiative dont le but est de mener le livre, son auteur, son éditeur auprès des lecteurs potentiels, par le biais des libraires. La culture est ainsi portée dans les écoles, collèges et lycées, sans que ceux-ci aient à se déplacer. L’occasion crée un événement marketing à caractère littéraires et pédagogique avec une dimension importante de relations humaines où les élèves s’en donnent à cœur joie pour commenter, critiquer et poser de vive voix et en direct toutes leurs questions aux auteurs. On y voit là, des apports didactiques favorables à tous les acteurs présents : élèves, auteurs, éditeurs, enseignants, personnels administratifs et autres publics présents. Il en découle une sorte d’émergence tout à fait rassurante et réjouissante pour l’avenir de la lecture et probablement pour le renouvellement des écrivains dans le futur.

Je prends ainsi quelques  exemples  de notre passage dans certains établissements scolaires, à défaut de tout citer car partout où La Caravane passe, des liens  spécifiques et attachants se créent :

1. Au Collège Notre-Dame des Apôtres à Cotonou, d’une part l’affluence des élèves était impressionnante, de telle sorte que ce sont de grandes tentes qui les ont abritées dans la cour et d’autre part la qualité et le nombre des questions qui fusaient même après l’heure prévue, nous laissaient pantois de joie. La Directrice Sœur Julie Chantal Alakpa et Mr Laurent Zountangnin, professeur de Français et Documentaliste étaient à la source de cet engouement.
2. Au  CEG Sainte Rita 2 à Cotonou, des professeurs ayant lu « Emma ou la rage de vivre », livre dont je suis l’auteur, se sont grandement engagés dans les débats, ce qui est bénéfique à tous. Dans mon expérience personnelle, lorsqu’un élève de la classe de troisième s’est levé pour dire une citation dans « Emma ou la rage de vivre » qui change sa vie à partir de ce jour-là, je croyais rêver. La Directrice Mme Raïmatou Sanni Paraïso, les professeurs et l’ensemble des élèves en étaient témoins. Je n’y suis pas  pour grand-chose car ceux qui connaissent l’histoire de ce livre, savent bien qu’il s’agit d’un écrit pour se distraire du monde trépidant. Je tairai ici le nom de cet élève dont j’ai eu les coordonnées par son professeur. Ces retombées sont dues à « La Caravane du Livre et de la Lecture » et sont à l’honneur de ses initiateurs, pour avoir fait connaître des livres.
3. Au CEG 1 de Comè, la salle ne pouvait contenir l’ensemble des élèves intéressés. Les différentes questions appropriées et la posture même des élèves en disaient long sur leur  appréciation de la rencontre avec  « La Caravane du Livre et de la Lecture ». Le Directeur Mr Dansou Amégbé et Mr Magloire Adodo Edey supervisaient l’ensemble.
4. Au Lycée Toffa 1^er, l’implication de la Directrice, du personnel administratif, des professeurs, des élèves et de l’ONG Action Femme Développement était d’une rareté inhabituelle, généreuse, méticuleusement préparée. (Mot d’accueil de La Directrice Mme Pierrette Zonon, mot des professeurs, mot de l’ONG Femme Action Développement par Mme Irène Koukoui, chant d’accueil des élèves, une flopée de questions des élèves, rien n’était laissé au hasard, tout était structuré).
5. A  l’Ecole de Mitro, la joie des enfants s’accrochant à la culture est palpable. On note aussi l’intervention de l’Ecrivain Florent Coao-Zotti pour présenter l’événement littéraire et l’Association le Scribe Noir », puis l’intervention du Directeur Mr Martial Nutsugan de concert avec le Directeur du Groupe B, Mr Gérard Louis Gnohoué.  Il va sans dire que tout ceci enrichit les élèves.

 

Dans l’ensemble, c’était un plaisir inégalé pour tous les élèves présents d’être en contact direct avec les écrivains. En cela, je pense que l’objectif est atteint.

La finalité est de susciter, de créer et ou de renforcer l’attachement au livre, le goût de la lecture en général.  Et peut-être par la suite, aurions-nous davantage d’écrivains ? A coup sûr, c’en est là, un des  chemins efficaces pour y arriver.

En tout cas, une certaine dynamique se crée et se perpétue au travers de cette initiative, dynamique qu’il est souhaitable de conserver tout en la développant d’une année à l’autre, par tous les moyens possibles. A terme, nous devrions arriver à faire nos jeunes élèves lire la plupart d’écrivains béninois. En cela, l’Association le Scribe Noir par le biais de Mr Mahougnon Kakpo, Mr Florent Couao_Zotti et Mme Adélaïde Fassinou-Allagbada fait un travail inouï qui mérite d’être signalé ici et surtout d’être encouragé et soutenu chaque fois que chacun de nous en aura l’occasion. Son événement intitulé «  La Rentrée Littéraire du Scribe Noir »  avec conférences et débats au Centre Culturel Français de Cotonou, conjugué avec « La Caravane du Livre et de la Lecture » fait émerger une synergie qui galvanise la culture dans notre pays. Même si de nos jours, certains ne prennent pas conscience de l’ampleur et la nécessité de telles actions, nous restons persuadés que les perspectives de développement de notre pays passeront par là.

 

 

5 mars 2011 Actualité, Culture Laisser un commentaire »